Envie de rendre hommage à l’abondance des oiseaux qui m’émerveillent chaque matin. Juste comme ça rapidement, je compte une dizaines d’espèces différente autour du canal. Donner, à ceux qui traversent sans voir une gemme, qui attirera le regard et qui sait les amènera, à contempler au-delà de l’image la splendeur de ces grands oiseaux ailes écartés qui se font sécher.
collage, street art, 93, Saint-Denis
Elle est grise. Un peu plus visible que les deux autres… Encore un peu planquée aussi. Avec ses cœurs rouges et roses son cadre bien sage, elle fait partie de la galerie de portrait.
collage, street art, 93, canal de Saint-Denis
Première d’une galerie de monstres encadrés, c’est une princesse bien sage que celle-ci. Mon deuxième collage est sous le soleil lui aussi. Petit gribouillage, comme si, de les faire si petit dans l’immensité des ponts et de la ville changeait les choses. J’avance à pas de loup. En repassant devant aujourd’hui, j’ai souris de mon audace, de ma naïveté, surprise de le trouver encore là… Comme si c’était étrange qu’il n’ait pas été arraché et que le ciel pour mon impertinence ne me soit pas tombé sur la tête.
L’air de rien, c’est par elle que commence l’aventure. Quelques gemmes sur des dessins aux feutres, de la colle avec de l’eau et de la farine… Et cette envie de mettre dans ma ville une touche de magie. Transgresser, aussi, sans doute… Même adolescente je n’ai jamais écrit sur les murs. Ni sur les tables, ni sur les arbres. J’écris bien sagement là où on m’attend. Sur des journaux intimes ou pas, des blogs et des forums. Tout au plus me suis-je autorisée, depuis que je suis maman l’usage de la craie sur les trottoirs de Montpellier. Œuvre collectives et éphémères noyées dès la première pluie. Après...
Quelques mots pour toi, que je ne connais pas… Je sais déjà que nous avons quelque chose en commun : moi aussi si je l’avais trouvé dans la rue j’aurai ramassé et ouvert cette lettre. Alors bienvenu dans mon monde. L’année 2015 va enfin toucher à son terme et 2016 va prendre la relève. Celle-ci est la première des lettres que je sèmerai chaque jour un peu partout là où me porteront mes pas. J’ai envie d’écrire la main en cette ère où tout s’informatise. J’ai envie d’offrir mes mots au hasard, à l‘inconnu de faire naître la curiosité et peut-être un sourire. Comme je reste de mon époque il y aura...